Qui suis-je?

De la difficulté de tout recommencer.

 

Bon. C’est vrai que c’est de ma faute puisque le dernier article que j’avais posté sur U-blog datait de mai. Mais quand même ! Ca faisait 3 ans que j’y étais comme chez moi. J’y avais des visiteurs réguliers dont la plupart était devenus des vrais blogopotes et blogopotesses ; on formait une équipe hétéroclite soudée. Et là, paf ! Fini U-blog. J’avoue que le design que j’avais laissait à désirer, mais dans la mesure où je me fous du paraître, et surtout que je suis une bille en informatique, ça me suffisait amplement.

 

Or donc, je dois tout recommencer. Remarquez, faire et défaire, c’est toujours faire… En l’occurrence refaire. Et pour une paresseuse comme moi, je vous dis pas le boulot !

 

Pour vous situer qui je suis, histoire de me présenter, voilà en peu de mots la bête :

Pas encore écrivain, juste écriveuse, bien qu’un roman (humoristique malgré son titre « l’Arc d’Eros ») soit finalisé et commercialisé depuis janvier, amoureuse des mots depuis l’enfance, lectrice compulsive (surtout ne pas me lâcher avec une CB dans une librairie…)(vraiment, surtout pas !) (n’insistez pas !)(ou alors donnez-moi la vôtre de CB…), maman des deux plus beaux enfants de tous les univers connus et inconnus, chanceuse, rêveuse, agressive un peu aussi, surtout vis à vis de la bêtise ambiante, des pouvoirs en place… Pff. En fait, vous verrez, si vous me lisez (d’ailleurs, il y a quelqu’un ?)(si non, frappez deux coups)(pas sur moi, merci) que je peux partir en live, et que parfois, même moi j’ai du mal à me suivre…

 

Bref.

 

Deux textes qui vous en diront peut-être un peu plus :

 

Ecriveuse

 

 

Je me serais voulue Plume harmonieuse,

Légère, imagée, irréelle et lumineuse,

Je ne suis qu’écriveuse de mots sans suite

Bien loin de mes attentes surréalistes…

 

J’ai beau chaque jour remettre sur l’office

Le travail de ces lettres, fades et ternes,

Je parviens à peine à ce que l’édifice

Soit autre chose qu’un simple mur qu’on cerne…

 

Pourtant, de l’intérieur, chaque sens existe,

Qu’il soit léger ou sérieux, profond ou laxiste,

Et les images rayonnent de lumière d’or

A l’opposé du brouet que mon cerveau sort…

 

Je me serais voulue Plume débordante,

Acérée, cynique, toujours clairvoyante…

Je ne suis qu’écriveuse de mots sans suite

Bien loin de mes attentes surréalistes…

 

Je hais l’esprit dans la poésie, dans les vers.

Tour à tour grandiloquent ou désespérant,

Là où l’on voudrait s’envoler près de l’Ether,

Il nous rappelle à l’ordre, radicalement…

 

Jongler avec les mots, imager mes propos,

Frapper d’un impact efficace les plus sots

Faire sourire les autres, mes nombreux égaux,

Les tolérants, les généreux, les si loyaux…

 

Je me serais voulue Plume dramatique,

Flegmatique, truculente, dithyrambique!

Je ne suis qu’écriveuse de mots sans suite

Bien loin de mes attentes surréalistes…

 

Pourtant, je ne parviens pas à jeter le gant,

Ni à cesser de bafouiller ces mots pédants…

L’espoir qu’un jour viendra une illumination

Me pousse à poursuivre encore tous ces brouillons…

 

Ce jour-là, sans fausse modestie hypocrite,

J’oublierai enfin chacune de mes limites,

Transcrivant encore et encore, sans un répit,

Sans plus jamais avoir besoin d’en faire le tri…

 

Je serai devenue Plume, juste Plume…

Sans plus chercher de qualificatif qui fume…

Je serai devenue celle qu’un jour rêveuse,

J’ai appelé si simplement Ecriveuse…

 

 

Deux neurones…

 

Je suis blonde à l’intérieur,

J’ai une mémoire de poisson rouge amnésique,

Les traits tirés d’une probable neurasthénique,

Deux de tension, pour mon bonheur…

 

Malgré ces désavantages notoires,

Pour ne pas dire ces tares rédhibitoires,

Mes deux derniers neurones survivants

S’interconnectent allègrement …

 

Mais à notre époque, il n’en faut pas plus.

Deux me direz-vous, ça fait plusieurs !

Un de plus que la plupart des détritus

Qui nous prennent pour des souffre-douleur.

 

Je suis blonde à l’intérieur,

J’ai une mémoire de poisson rouge amnésique,

Les traits tirés d’une probable neurasthénique,

Deux de tension, pour mon bonheur…

 

Quel avantage de pouvoir réfléchir, cogiter,

Même si cela ne pare pas les coups :

On se gausse facilement de l’agressivité,

De la bêtise ambiante autour de nous.

 

On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.

Imaginez un peu, si le sourire de la Joconde

Se transformait en grimace moribonde !

L’art aurait perdu tellement de sa faconde….

 

D’un autre côté, deux neurones ne suffisent pas

Du moins, sincèrement je le crois,

A déchiffrer le parler d’aujourd’hui,

Ni les actes, entre horreur et terrible ennui.

 

Je suis blonde à l’intérieur,

J’ai une mémoire de poisson rouge amnésique,

Les traits tirés d’une probable neurasthénique,

Deux de tension, pour mon bonheur…

 

En fin de compte, j’aime ne pas tout comprendre,

Je préfère encore garder certaines illusions,

Qui me font voir que je ne suis pas misandre,

Ni misanthrope, malgré mes récurrentes allusions.

 

La seule chose qui me soit décidément impossible,

C’est de cautionner l’inertie inadmissible,

Voulue et donnée par des pouvoirs incompétents,

Qui leur permet à eux, de vivre impunément…

 

Je suis blonde à l’intérieur,

J’ai une mémoire de poisson rouge amnésique,

Les traits tirés d’une probable neurasthénique,

Deux de tension, pour mon bonheur…
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