Feu de paille
Ton regard me poursuit, plonge dans le mien,
Reflet brun d’un horizon tellement loin,
Evoquant une promesse de douceur,
Dans un simple sourire tendre un peu rêveur…
Illusion sans doute de mes sens rouillés,
Paradoxe de mon refus de charmer,
En étant séduite malgré toi mon cher,
Alors même que tu ne veux pas me plaire…
J’aime cet état un peu secondaire
Qui me renvoie à certaines chimères,
Celles d’un temps passé en quête d’un Double,
Hypothétique absolu, plaisir du trouble…
Si tu voulais savoir ce que je ne t’ai pas dit…
Voilà quelques mots, quelques couplets écrits…
Tu n’es pas responsable conscient de ça,
Je suis seule face à cet état, à moi…
Je n’y veux rien changer, juste en profiter,
Le temps qu’il durera, sans en rajouter…
Feu de paille qui s’épuisera sûrement,
Laissant sous les cendres la tendresse pourtant…