Comment tu as su?
La notion philosophique « Deviens qui tu es » m’a toujours interpelée, sans pour autant me paraître d’une clarté absolue.
Il y a quelques jours, une amie racontait une petite histoire :
Un sulpteur finit de travailler son bloc de pierre. Un petit garçon passant devant lui, s’arrête et le regarde travailler. Au bout d’un moment, il lui demande, perplexe : « Comment tu as su qu’il y avait un cheval dans la pierre ? »
Cette anecdote, sans doute vraie, m’a parue, pour le coup, nettement plus limpide que la notion dont je fais état en préambule. Pourtant, les mots « Deviens qui tu es » sont simples. Mais englobent trop de choses, de symboles, pour pouvoir être approchés de manière simple et satisfaisante.
Je me sens souvent comme ce bloc de pierre : comme si, au fond de moi, quelque chose ne demandait qu’à se manifester, qu’à exister, sans pour autant que je parvienne à le faire émerger. Et puis, parfois, il y a ces petits éclairages, ces petites choses, qui nous font prendre conscience, peu à peu, qu’on est sur le bon chemin. Bon chemin en ce sens qu’il s’agit du nôtre… Et que quoiqu’il arrive sur ce chemin, c’est aussi ce que nous voulons, devons, désirons y trouver. Et c’est à la fois par l’entourage extérieur, et par notre volonté propre, que nous évoluons, dans un sens ou dans un autre. Tout s’imbrique comme un puzzle, les pièces ne manquent jamais. De temps en temps, elles sont juste dissimulées, le temps que nous puissions nous en servir…