Il y a des jours...
Il y a des jours où l’on voudrait être ailleurs,
Inconnu et sans attache, libre de toute angoisse,
Là où plus jamais ne s’approcherait la peur,
Au fil des jours, quand plus rien ne passe.
Il y a des jours où ce qu’on tenait pour acquis,
Vole en éclats, et où l’on reste anéanti,
Juste parce que la colère et les ressentis,
Parcourent en grondant le chemin de nos vies…
Il y a des jours où l’on se sent assommé,
Où les rires d’autrefois disparaissent en fumée,
Et l’on se demande comment se sortir de là,
Si l’on y arrivera… Ou pas.
Il y a des jours où l’on croyait avoir fait le tour,
Où la famille était le vrai symbole de l’Amour,
Où rien ne pouvait briser une si belle entente,
Quand soudain, frappe l’Ombre tapie en attente…
Il y a des jours où l’on se sent isolé,
Malgré l’entourage ou à cause de lui,
Comme si alors plus jamais
On ne pourrait comprendre autrui…
Il y a des jours, fils de nos peurs d’enfant,
Qui redoublent d’intensité, de contre-dévouements,
Là où l’on croyait que l’âge adulte et grand,
Permettrait de comprendre plus sereinement.
Il y a des jours où le passé devrait se taire,
N’ayant plus voix au chapitre en devient délétère,
Comme si certains se complaisaient à souffrir,
Alors qu’un peu d’empathie pourrait suffire…
Il y a des jours où je suis épuisée,
De servir de tampon à l’encre fatiguée,
Bientôt le réservoir sera vide et usé,
Parce que j’ai du mal à comprendre la curée…
Et puis, je le sais, il y aura d’autres jours,
Ceux qui rayonnent partout alentours,
Et qui permettront de remettre à l’envers,
Ce que tu as fait naître comme colère…