Cours de civisme
Quand j’étais enfant, avant-hier donc, je n’avais pas de cours de morale, de civisme, ou de politesse. En tout cas, pas à l’école.
En effet, à cette époque, l’institutrice s’évertuait à nous enseigner les bases nécessaires pour savoir lire, écrire, compter, ainsi que de solides notions d’histoire, de géographie, d’éveil (en l’occurrence, de biologie au sens large du terme). Ajoutez à cela quelques heures de sport, et vous obtenez des gamins qui arrivaient en 6ème avec ce qui leur fallait de notions et d’acquis.
Cerise sur le gâteau, quand l’instit punissait, jamais, ô grand jamais, je n’ai vu un parent venir demander des comptes, en victimisant son petit si injustement réprimandé. Et même, en ce qui me concerne, si j’avais une punition, mes parents la doublaient (enfin, quand il s’agissait d’une leçon non apprise…).
Les notions de civisme, de respect, de politesse, de morale, étaient dévolues aux parents, à la famille, à l’entourage. En toute logique…
Aujourd’hui, en primaire, on nous explique que l’on va diminuer le nombre d’heures de cours, pour que les enfants n’aient plus d’école le samedi matin, mais qu’on va instaurer des cours de civisme (qui, il me semble, existent déjà, mais comme je ne suis plus à l’école depuis avant-hier, je ne les cible pas très bien) et augmenter le nombre d’heures de sport. Avec un programme toujours aussi conséquent, et donc moins d’heures pour le faire entrer dans nos chères têtes blondes (et brunes et rousses). Sic.
Indépendamment du fait que je ne sais pas du tout comment ils vont réussir ce tour de force, à savoir enseigner plus pour apprendre plus (ça me rappelle quelque chose) mais en moins de temps, et alors qu’on constate depuis longtemps un nombre effarant d’enfants qui arrivent en 6ème en ne sachant pas lire, je n’ose pas imaginer les cours de morale, respect, politesse, etc.
« Juju, dis-moi comment il faut se comporter avec les autres.
- Il faut être gentil.
- Mais encore ? Que devons-nous faire dans le cas où quelqu’un n’est pas d’accord avec nous ?
- Lui dire « casse-toi pauvre con ».
- Justine ! Mais enfin, pas du tout !
- Ben si, c’est même le président qui l’a dit !
- Le président est un homme avant tout. Il a parfois des moments d’humeur, et en faisant ça, c’est surtout pour vous montrer à vous, les enfants, ce qu’il ne faut surtout pas faire.
- Ah ? Il ne faut pas être président alors ?
- Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… Simplement, il faut toujours rester poli. L’agressivité gratuite ne sert à rien, sinon à baisser dans les sondages.
- A quoi ?
- Heu non, pardon, je me parlais toute seule. Par exemple, en répondant avec humour, on peut faire en sorte que le respect de réinstaure et au moins passer pour quelqu’un d’intéressant. Ainsi, il aurait pu répondre ‘Enchanté, moi c’est Sarko’. A ton tour, trouve un exemple de politesse pour répondre.
- Heu… ‘casse-toi pauvre con, s’il te plaît’ ? »
Je vous le dis, ces cours-là, c’est pas gagné…
En effet, à cette époque, l’institutrice s’évertuait à nous enseigner les bases nécessaires pour savoir lire, écrire, compter, ainsi que de solides notions d’histoire, de géographie, d’éveil (en l’occurrence, de biologie au sens large du terme). Ajoutez à cela quelques heures de sport, et vous obtenez des gamins qui arrivaient en 6ème avec ce qui leur fallait de notions et d’acquis.
Cerise sur le gâteau, quand l’instit punissait, jamais, ô grand jamais, je n’ai vu un parent venir demander des comptes, en victimisant son petit si injustement réprimandé. Et même, en ce qui me concerne, si j’avais une punition, mes parents la doublaient (enfin, quand il s’agissait d’une leçon non apprise…).
Les notions de civisme, de respect, de politesse, de morale, étaient dévolues aux parents, à la famille, à l’entourage. En toute logique…
Aujourd’hui, en primaire, on nous explique que l’on va diminuer le nombre d’heures de cours, pour que les enfants n’aient plus d’école le samedi matin, mais qu’on va instaurer des cours de civisme (qui, il me semble, existent déjà, mais comme je ne suis plus à l’école depuis avant-hier, je ne les cible pas très bien) et augmenter le nombre d’heures de sport. Avec un programme toujours aussi conséquent, et donc moins d’heures pour le faire entrer dans nos chères têtes blondes (et brunes et rousses). Sic.
Indépendamment du fait que je ne sais pas du tout comment ils vont réussir ce tour de force, à savoir enseigner plus pour apprendre plus (ça me rappelle quelque chose) mais en moins de temps, et alors qu’on constate depuis longtemps un nombre effarant d’enfants qui arrivent en 6ème en ne sachant pas lire, je n’ose pas imaginer les cours de morale, respect, politesse, etc.
« Juju, dis-moi comment il faut se comporter avec les autres.
- Il faut être gentil.
- Mais encore ? Que devons-nous faire dans le cas où quelqu’un n’est pas d’accord avec nous ?
- Lui dire « casse-toi pauvre con ».
- Justine ! Mais enfin, pas du tout !
- Ben si, c’est même le président qui l’a dit !
- Le président est un homme avant tout. Il a parfois des moments d’humeur, et en faisant ça, c’est surtout pour vous montrer à vous, les enfants, ce qu’il ne faut surtout pas faire.
- Ah ? Il ne faut pas être président alors ?
- Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… Simplement, il faut toujours rester poli. L’agressivité gratuite ne sert à rien, sinon à baisser dans les sondages.
- A quoi ?
- Heu non, pardon, je me parlais toute seule. Par exemple, en répondant avec humour, on peut faire en sorte que le respect de réinstaure et au moins passer pour quelqu’un d’intéressant. Ainsi, il aurait pu répondre ‘Enchanté, moi c’est Sarko’. A ton tour, trouve un exemple de politesse pour répondre.
- Heu… ‘casse-toi pauvre con, s’il te plaît’ ? »
Je vous le dis, ces cours-là, c’est pas gagné…