Ecueil, la suite...
Bon, alors, où j’en étais…
Ah oui, aux « maisons d’éditions es-croqueuses de rêves »…
Or donc, pendant plusieurs mois, j’ai essuyé des refus, et j’ai refusé des contrats qui n’avaient rien de contrats d’édition. A force de chercher, une amie m’a dit qu’elle était ravie, elle, de son éditeur internetesque. En feuilletant le site, je me rends compte qu’eux aussi demandaient une participation aux frais. De manière moindre, genre 300 euros. Et 50 euros de plus pour être référencé dans les Fnacs et autres grosses librairies (d’ailleurs, ça aussi c’est de l’escroquerie, puisque personnellement je n’ai eu qu’à demander à la Fnac pour qu’ils me référencent… gratuitement…). Du fait de mon côté obtus qui refusait catégoriquement de débourser un cent, j’ai cherché d’autres moyens d’éditions par le net.
Il y a quatre ou cinq ans, on m’avait parlé déjà de Manuscrit.com. J’y avais fait un tour mais comme je ne me sentais pas encore assez à l’aise sur le net, et accessoirement que je n’avais pas finalisé d’ouvrage, j’avais laissé tomber.
J’y retourne donc, et feuillette le site.
Rien sur une éventuelle participation aux frais, rien qui m’interpelle, je me décide à envoyer mon bébé, « l’Arc d’Eros ». Un mois plus tard, je reçois l’avis favorable du comité de lecture. Et le contrat.
Je l’imprime, le lis et le relis. Encore une fois, rien ne me choque. Bien au contraire, il semble que si un autre éditeur souhaite publier mon roman, il lui sera cédé sous réserve notamment que le nouvel éditeur ne demande pas de participation financière à l’auteur et qu’il précise que le livre a été découvert sur manuscrit.com.
Avec ce contrat, je m’engage en contre-partie à proposer à manuscrit deux autres livres en priorité si je les écris.
Je me dis que banco, il faut vivre avec son temps, et que de toute manière, c’est ça ou rien…
Le 4 janvier 2007, mon livre est en ligne, soit téléchargeable, soit commandable en version papier.
C’est là que tout commence à s’éclaircir :
1) Il n’y a pas de stock (pour ça qu’il n’y a pas de participation, à la base, de l’auteur) : donc il faut le commander pour qu’ils impriment à la commande.
2) Ils fonctionnent en pro-format et ne reprennent pas les invendus. Autrement dit, les librairies ne sont pas chaudes du tout pour commander des exemplaires, les payer à la commande (c’est ça le pro-format), et les vendre, en sachant qu’en cas d’invendus, les ouvrages leur restent sur les bras. A noter que les librairies en général ont grosso modo 30% de réduction sur le prix d’achat (contre les 25% de manuscrit, qui sont le minimum légal…), et qu’elles ont un délai de 2 à 3 mois avant de payer les éditeurs. Je vous laisse imaginer comment j’ai été reçue…
3) En tant qu’auteur, j’ai droit à un échelonnage de pourcentage de réduction sur mon propre livre (trop aimable), en fonction du nombre d’ouvrages que je commande. Là où ça devient drôle c’est que je perds de l’argent en commandant mon propre livre chez eux. Pour une raison simple. Je vous donne un exemple : si je commande 21 livres, j’ai droit à 5% de réduction. Mais d’abord je perds mes droits d’auteur, et ensuite, je dois payer les frais de port exhorbitants. Au final, mon livre est vendu à 17,90 € et me coûte 18,90 €. Alors que si je passe par alapage.com, j’ai les 5% de réduction et que je n’ai pas de frais de port. Même si c’est plus long.
4) Ca fait 3 fois que je leur demande de bien vouloir prendre en compte la correction que j’ai faite l’année dernière grâce à ma sœur et manifestement, rien n’est fait.
5) Le salon du livre de mars : j’ai demandé il y a 6 mois si manuscrit faisait partie du salon. On m’a clairement répondu non parce que trop cher. Et que vois-je il y a une dizaine de jours ? Que Manuscrit participera. Je demande donc les modalités, on me répond qu’il suffit de s’inscrire… Et de commander entre 30 et 50 livres pour les dédicaces… Et quand je leur explique qu’il me reste quelques exemplaires, on me confirme qu’il faut que je commande quand même au minimum 30 exemplaires…
6) Les partenaires de Manuscrits sont essentiellement sur le net. Jusque-là, à la limite, ce n’est pas un problème. Mais ils ne font que se contenter de faire référencer les ouvrages…
7) Pour avoir droit au versement des droits d’auteur, il faut totaliser au moins 150 € desdits droits. Je peux suivre sur le site la courbe de mes ventes. Sauf manifestement que les livres vendus via les autres sites semblent avoir du mal à s’incrémenter en temps réel… Lorsque j’ai demandé à certains sites s’ils avaient vendu de mes livres, on m’a répondu que je n’avais pas à le savoir… Moralité, si en effet, une quarantaine de livres ont été vendus, logiquement, je devrais avoir totalisé depuis le montant que j’attends. Ben je n’en saurais rien…
8) Pour me défaire de ce contrat, et récupérer les droits pleins de mon livre, je me dis, ok, je vais leur envoyer mon premier recueil de textes en vers. Ils l’acceptent et me renvoient un contrat. Le même que le premier et là, une inquiétude : je leur demande et la réponse tombe comme un couperet : il faut en fait que je leur propose en tout donc 3 romans humoristiques et 3 recueils de textes en vers. Il faut que les livres soient du même genre d’écriture. A la limite, les recueils de textes en vers, ce n’est pas un souci. Mais moi qui voulais récupérer mon Arc… Il ne va plus me rester que la voie judiciaire…
Moralité de l’histoire : oui, j’ai donc chez moi quelques versions papier. Mais à quel prix ! Si j’avais su, je les aurais fait imprimer, moi-même, j’aurais pu y rajouter des images, notamment une sur la couverture, pour le rendre plus attractif. Ca m’aurait coûté moins cher.
Parce que ne vous y trompez pas : ceux qui font vivre les « maisons d’édition » de ce genre, ce sont les auteurs. Et seulement les auteurs…
A bon entendeur…
Ah oui, aux « maisons d’éditions es-croqueuses de rêves »…
Or donc, pendant plusieurs mois, j’ai essuyé des refus, et j’ai refusé des contrats qui n’avaient rien de contrats d’édition. A force de chercher, une amie m’a dit qu’elle était ravie, elle, de son éditeur internetesque. En feuilletant le site, je me rends compte qu’eux aussi demandaient une participation aux frais. De manière moindre, genre 300 euros. Et 50 euros de plus pour être référencé dans les Fnacs et autres grosses librairies (d’ailleurs, ça aussi c’est de l’escroquerie, puisque personnellement je n’ai eu qu’à demander à la Fnac pour qu’ils me référencent… gratuitement…). Du fait de mon côté obtus qui refusait catégoriquement de débourser un cent, j’ai cherché d’autres moyens d’éditions par le net.
Il y a quatre ou cinq ans, on m’avait parlé déjà de Manuscrit.com. J’y avais fait un tour mais comme je ne me sentais pas encore assez à l’aise sur le net, et accessoirement que je n’avais pas finalisé d’ouvrage, j’avais laissé tomber.
J’y retourne donc, et feuillette le site.
Rien sur une éventuelle participation aux frais, rien qui m’interpelle, je me décide à envoyer mon bébé, « l’Arc d’Eros ». Un mois plus tard, je reçois l’avis favorable du comité de lecture. Et le contrat.
Je l’imprime, le lis et le relis. Encore une fois, rien ne me choque. Bien au contraire, il semble que si un autre éditeur souhaite publier mon roman, il lui sera cédé sous réserve notamment que le nouvel éditeur ne demande pas de participation financière à l’auteur et qu’il précise que le livre a été découvert sur manuscrit.com.
Avec ce contrat, je m’engage en contre-partie à proposer à manuscrit deux autres livres en priorité si je les écris.
Je me dis que banco, il faut vivre avec son temps, et que de toute manière, c’est ça ou rien…
Le 4 janvier 2007, mon livre est en ligne, soit téléchargeable, soit commandable en version papier.
C’est là que tout commence à s’éclaircir :
1) Il n’y a pas de stock (pour ça qu’il n’y a pas de participation, à la base, de l’auteur) : donc il faut le commander pour qu’ils impriment à la commande.
2) Ils fonctionnent en pro-format et ne reprennent pas les invendus. Autrement dit, les librairies ne sont pas chaudes du tout pour commander des exemplaires, les payer à la commande (c’est ça le pro-format), et les vendre, en sachant qu’en cas d’invendus, les ouvrages leur restent sur les bras. A noter que les librairies en général ont grosso modo 30% de réduction sur le prix d’achat (contre les 25% de manuscrit, qui sont le minimum légal…), et qu’elles ont un délai de 2 à 3 mois avant de payer les éditeurs. Je vous laisse imaginer comment j’ai été reçue…
3) En tant qu’auteur, j’ai droit à un échelonnage de pourcentage de réduction sur mon propre livre (trop aimable), en fonction du nombre d’ouvrages que je commande. Là où ça devient drôle c’est que je perds de l’argent en commandant mon propre livre chez eux. Pour une raison simple. Je vous donne un exemple : si je commande 21 livres, j’ai droit à 5% de réduction. Mais d’abord je perds mes droits d’auteur, et ensuite, je dois payer les frais de port exhorbitants. Au final, mon livre est vendu à 17,90 € et me coûte 18,90 €. Alors que si je passe par alapage.com, j’ai les 5% de réduction et que je n’ai pas de frais de port. Même si c’est plus long.
4) Ca fait 3 fois que je leur demande de bien vouloir prendre en compte la correction que j’ai faite l’année dernière grâce à ma sœur et manifestement, rien n’est fait.
5) Le salon du livre de mars : j’ai demandé il y a 6 mois si manuscrit faisait partie du salon. On m’a clairement répondu non parce que trop cher. Et que vois-je il y a une dizaine de jours ? Que Manuscrit participera. Je demande donc les modalités, on me répond qu’il suffit de s’inscrire… Et de commander entre 30 et 50 livres pour les dédicaces… Et quand je leur explique qu’il me reste quelques exemplaires, on me confirme qu’il faut que je commande quand même au minimum 30 exemplaires…
6) Les partenaires de Manuscrits sont essentiellement sur le net. Jusque-là, à la limite, ce n’est pas un problème. Mais ils ne font que se contenter de faire référencer les ouvrages…
7) Pour avoir droit au versement des droits d’auteur, il faut totaliser au moins 150 € desdits droits. Je peux suivre sur le site la courbe de mes ventes. Sauf manifestement que les livres vendus via les autres sites semblent avoir du mal à s’incrémenter en temps réel… Lorsque j’ai demandé à certains sites s’ils avaient vendu de mes livres, on m’a répondu que je n’avais pas à le savoir… Moralité, si en effet, une quarantaine de livres ont été vendus, logiquement, je devrais avoir totalisé depuis le montant que j’attends. Ben je n’en saurais rien…
8) Pour me défaire de ce contrat, et récupérer les droits pleins de mon livre, je me dis, ok, je vais leur envoyer mon premier recueil de textes en vers. Ils l’acceptent et me renvoient un contrat. Le même que le premier et là, une inquiétude : je leur demande et la réponse tombe comme un couperet : il faut en fait que je leur propose en tout donc 3 romans humoristiques et 3 recueils de textes en vers. Il faut que les livres soient du même genre d’écriture. A la limite, les recueils de textes en vers, ce n’est pas un souci. Mais moi qui voulais récupérer mon Arc… Il ne va plus me rester que la voie judiciaire…
Moralité de l’histoire : oui, j’ai donc chez moi quelques versions papier. Mais à quel prix ! Si j’avais su, je les aurais fait imprimer, moi-même, j’aurais pu y rajouter des images, notamment une sur la couverture, pour le rendre plus attractif. Ca m’aurait coûté moins cher.
Parce que ne vous y trompez pas : ceux qui font vivre les « maisons d’édition » de ce genre, ce sont les auteurs. Et seulement les auteurs…
A bon entendeur…