Chat alors!
Une nuit de novembre.
4h10 du matin.
Mon cher et tendre me pousse du coude, et me murmure : « c’est quoi ça ? » en désignant une masse noire sur notre lit, entre lui et moi.
Je fais un bond, et en même temps entends un ronronnement caractéristique.
« Heu… Une panthère bonzaï ?, tenté-je dans un baillement qui achève de me réveiller, et pas super rassurée quand même (j’avoue, je n’aime pas les félins qui m’ont toujours semblé sournois depuis que j’ai eu, petite fille, maille à partir avec Wanda, la siamoise de mes grands-parents).
- J’opterai pour un chat, répond-il d’un ton docte.
- C’est bien ce que je craignais… »
Je me redresse à demi dans la pénombre, et finis par apercevoir la tête et les pattes d’un matou noir et blanc qui émet un bruit de diesel de plus en plus fort. J’approche la main, me disant qu’un chat qui ronronne aussi carrément ne peut pas avoir des envie de lacérage et il se colle sur ma paume, pour une caresse appuyée.
« Ah ben, oui, c’est un chat…
- Comment il est entré ? demande mon homme, à demi relevé aussi.
- J’en ai pas le moindre début de commencement d’idée.
- Il a dû profiter que vous rentriez à la maison tout à l’heure pour se faufiler.
- Ah non, ça m’étonnerait… Je l’aurais vu…
- Bon. »
Il se lève, prend le chat et le remet dehors après avoir fait le tour de la maison pour vérifier que rien n’était ouvert. Il se recouche en m’annonçant que décidément, tout étant fermé, il ne voit pas comment il a pu pénétrer dans la maison.
10 minutes plus tard, le même bruit de diesel, tout aussi sonore retentit du pied de mon lit.
« Je croyais que tu l’avais mis dehors, remarqué-je.
- Mais je l’ai mis dehors !
- Bon ben c’est un chat magique. Ou alors, quelques tuiles se sont fait la malle pendant le dernier orage et il a trouvé le moyen de rentrer…
- Qu’est-ce qu’on fait ?
- Bah, autant le laisser là jusqu’à la fin de la nuit. On verra ça en partant au boulot demain…
- De tout façon, je disais ça pour le fun. Pas envie de me relever… »
La nuit donc, se termine, le chat lové contre mes mollets.
Avant de partir bosser le lendemain, je m’assure que toutes les portes sont fermées, en particulier celle du salon où trônent deux canapés en cuir. J’ai beau ne jamais avoir eu de chat, il me semble qu’ils font leurs griffes un peu partout et je ne tiens pas à ce qu’il s’essaye sur lesdits canapés.
La journée se passe.
Je vais chercher mes mômes à l’école et nous rentrons à la maison.
Arrivés en haut, j’ouvre la porte du salon… Et je vois notre tape l’incruste de la nuit sauter du canapé ou il était roulé en boule, dormant du sommeil du juste.
Grmble.
Rapidement, je fais le tour de la pièce : aucun dégât. Le chat, lui, assis au milieu du salon me regarde, sans manifester la moindre peur. Je m’approche de lui, constate qu’il a le poil soyeux, qu’il semble bien nourri, et comme plus tôt, il se colle contre ma paume pour se faire caresser.
« Ok. Comment tu as pu rentrer dans la maison alors que tout était fermé ? Tu es un chat magique, souris-je.
- Oh ! Maman, un chat ! Il est beau !
- Oui ma chérie, mais il n’est pas à nous…
- Ben pourquoi il est là alors ?
- Je n’en sais rien…
- Il a peut-être décidé tout seul de venir, parce qu’on voulait un chat…
- Qui voulait un chat ? m’étonné-je.
- Ben tu sais, avec papa, on en avait parlé, et papa a dit qu’on voterait et que si on en voulait un lui, Robin et moi, ben même si tu voulais pas, on en aurait un quand même.
- Il a dit ça ?
- Oui, il a dit que c’était la démotie.
- La démocratie, Juju, corrigé-je machinalement.
- Alors, dis, on peut le garder ?
- Ma belle, ce chat n’est pas à nous. On ne peut pas le garder comme ça ! Ses maîtres vont s’inquiéter…
- C’est le chat d’Océane. Mais je suis sûre qu’elle ne s’inquiète pas !
- Bon. On va attendre que papa rentre et on verra avec lui, qu’il aille chez le papa d’Océane quand même. »
En attendant, je sers un petit encas au matou, qui se jette littéralement sur les restes de légumes de la veille…
Puis, par acquis de conscience, je jette un coup d’œil à la porte-fenêtre du salon, qui donne sur le jardin.
Evidemment.
Ce n’est pas un chat magique. Juste un chat qui a trouvé une porte qu’il suffisait de pousser pour entrer.
Depuis, il vit avec nous, avec la bénédiction de son ancien maître. Après tout, c’est lui qui nous a adoptés, il était normal qu’on lui retourne la politesse… Et l’affection.
N’empêche.
A part lui, je n’aime toujours pas les chats…
4h10 du matin.
Mon cher et tendre me pousse du coude, et me murmure : « c’est quoi ça ? » en désignant une masse noire sur notre lit, entre lui et moi.
Je fais un bond, et en même temps entends un ronronnement caractéristique.
« Heu… Une panthère bonzaï ?, tenté-je dans un baillement qui achève de me réveiller, et pas super rassurée quand même (j’avoue, je n’aime pas les félins qui m’ont toujours semblé sournois depuis que j’ai eu, petite fille, maille à partir avec Wanda, la siamoise de mes grands-parents).
- J’opterai pour un chat, répond-il d’un ton docte.
- C’est bien ce que je craignais… »
Je me redresse à demi dans la pénombre, et finis par apercevoir la tête et les pattes d’un matou noir et blanc qui émet un bruit de diesel de plus en plus fort. J’approche la main, me disant qu’un chat qui ronronne aussi carrément ne peut pas avoir des envie de lacérage et il se colle sur ma paume, pour une caresse appuyée.
« Ah ben, oui, c’est un chat…
- Comment il est entré ? demande mon homme, à demi relevé aussi.
- J’en ai pas le moindre début de commencement d’idée.
- Il a dû profiter que vous rentriez à la maison tout à l’heure pour se faufiler.
- Ah non, ça m’étonnerait… Je l’aurais vu…
- Bon. »
Il se lève, prend le chat et le remet dehors après avoir fait le tour de la maison pour vérifier que rien n’était ouvert. Il se recouche en m’annonçant que décidément, tout étant fermé, il ne voit pas comment il a pu pénétrer dans la maison.
10 minutes plus tard, le même bruit de diesel, tout aussi sonore retentit du pied de mon lit.
« Je croyais que tu l’avais mis dehors, remarqué-je.
- Mais je l’ai mis dehors !
- Bon ben c’est un chat magique. Ou alors, quelques tuiles se sont fait la malle pendant le dernier orage et il a trouvé le moyen de rentrer…
- Qu’est-ce qu’on fait ?
- Bah, autant le laisser là jusqu’à la fin de la nuit. On verra ça en partant au boulot demain…
- De tout façon, je disais ça pour le fun. Pas envie de me relever… »
La nuit donc, se termine, le chat lové contre mes mollets.
Avant de partir bosser le lendemain, je m’assure que toutes les portes sont fermées, en particulier celle du salon où trônent deux canapés en cuir. J’ai beau ne jamais avoir eu de chat, il me semble qu’ils font leurs griffes un peu partout et je ne tiens pas à ce qu’il s’essaye sur lesdits canapés.
La journée se passe.
Je vais chercher mes mômes à l’école et nous rentrons à la maison.
Arrivés en haut, j’ouvre la porte du salon… Et je vois notre tape l’incruste de la nuit sauter du canapé ou il était roulé en boule, dormant du sommeil du juste.
Grmble.
Rapidement, je fais le tour de la pièce : aucun dégât. Le chat, lui, assis au milieu du salon me regarde, sans manifester la moindre peur. Je m’approche de lui, constate qu’il a le poil soyeux, qu’il semble bien nourri, et comme plus tôt, il se colle contre ma paume pour se faire caresser.
« Ok. Comment tu as pu rentrer dans la maison alors que tout était fermé ? Tu es un chat magique, souris-je.
- Oh ! Maman, un chat ! Il est beau !
- Oui ma chérie, mais il n’est pas à nous…
- Ben pourquoi il est là alors ?
- Je n’en sais rien…
- Il a peut-être décidé tout seul de venir, parce qu’on voulait un chat…
- Qui voulait un chat ? m’étonné-je.
- Ben tu sais, avec papa, on en avait parlé, et papa a dit qu’on voterait et que si on en voulait un lui, Robin et moi, ben même si tu voulais pas, on en aurait un quand même.
- Il a dit ça ?
- Oui, il a dit que c’était la démotie.
- La démocratie, Juju, corrigé-je machinalement.
- Alors, dis, on peut le garder ?
- Ma belle, ce chat n’est pas à nous. On ne peut pas le garder comme ça ! Ses maîtres vont s’inquiéter…
- C’est le chat d’Océane. Mais je suis sûre qu’elle ne s’inquiète pas !
- Bon. On va attendre que papa rentre et on verra avec lui, qu’il aille chez le papa d’Océane quand même. »
En attendant, je sers un petit encas au matou, qui se jette littéralement sur les restes de légumes de la veille…
Puis, par acquis de conscience, je jette un coup d’œil à la porte-fenêtre du salon, qui donne sur le jardin.
Evidemment.
Ce n’est pas un chat magique. Juste un chat qui a trouvé une porte qu’il suffisait de pousser pour entrer.
Depuis, il vit avec nous, avec la bénédiction de son ancien maître. Après tout, c’est lui qui nous a adoptés, il était normal qu’on lui retourne la politesse… Et l’affection.
N’empêche.
A part lui, je n’aime toujours pas les chats…